A regarder la part de la richesse nationale (PIB) consacrée par chaque pays à sa défense, les européens sont clairement loin derrière dans le classement mondial. Les pays hors Europe consacrent plus de ressources à leur défense, proportionnellement à leurs moyens.
Pourtant, en regardant les budgets non pas relativement à la richesse des pays, mais en valeur absolue, on s'aperçoit d'abord que le budget américain est colossal (650 milliards d'euros), mais aussi que l'addition des budgets nationaux européens serait capable de constituer une défense européenne (environ 200 milliards d'euros) à la hauteur des besoins et des enjeux auquel le continent doit faire face.
Le 7 novembre 2019, E. Macron déclarait que l'OTAN, la seule alliance militaire aujourd'hui capable de défendre les européens, était en "Etat de mort cérébrale".
Un mois auparavant, le 8 octobre 2019, la même OTAN avait annoncé un exercise militaire de grande ampleur en Europe, "Defender Europe 20", le plus grand déploiement en Europe depuis l'opération "REFORGER" en 1987, il y a plus de 30 ans pendant la guerre froide et avant la chute du mur de Berlin. "Defender Europe 20" se tiendra d'avril à mai 2020 sur une dizaine de pays européens. 37 000 soldats (dont 20 000 Américains) de 18 pays (dont la France) sont annoncés. Côté américain, les moyens prévus sont importants: trois brigades blindées, une brigade d'artillerie et d'appui, une brigade logistique, et des éléments de l'US Marine Corp.
Cet exercise de l'OTAN est une réponse à l'exercise militaire Russe "Grom 2019" qui a eu lieu les 15 & 16 octobre 2019. Comme chaque année, les forces russes se livrent à l’automne à un exercice, mais celui-ci a été le plus important exercice stratégique de la période post-soviétique. Par leur ampleur, les manœuvres de l’exercice « Grom » (« Tonnerre » en russe) surpassent toutes les éditions précédentes. Près de 12 000 hommes ont été mobilisés, tandis que 4 missiles balistiques intercontinentaux et 16 missiles de croisière auront été tirés. 105 plateformes aériennes, incluant 5 bombardiers stratégiques et 213 lanceurs (fixes ou mobiles) ont été impliqués. Du côté de la marine, ce sont 5 sous-marins nucléaires et 15 unités de surface qui ont été mobilisés.
Au delà des remous que la déclaration de E. Macron devait immanquablement provoquer parmi les membres de l'Alliance Atlantique, aussi bien en amérique que au sein des alliés européens eux-mêmes, force est de constater que les Européens ne possèdent aucune alliance militaire européenne propre à assurer leur défense. Les Européens peuvent chaque jour se rendre à l'évidence que leur défense repose encore entièrement dans les mains des libérateurs américains.
A regarder la part de la richesse nationale (PIB) consacrée par chaque pays à sa défense, les européens sont clairement loin derrière dans le classement mondial. Les pays hors Europe consacrent plus de ressources à leur défense, proportionnellement à leurs moyens.
Pourtant, en regardant les budgets non pas relativement à la richesse des pays, mais en valeur absolue, on s'aperçoit d'abord que le budget américain est colossal (650 milliards d'euros), mais aussi que l'addition des budgets nationaux européens serait capable de constituer une défense européenne (environ 200 milliards d'euros) à la hauteur des besoins et des enjeux auquel le continent doit faire face.