De Gaulle – Adenauer 1958 – 1963
Pompidou – Brandt 1969 – 1974
VGE – Schmidt 1974 – 1981
Mitterrand – Kohl 1982 – 1995
Chirac – Schröder 1995 – 2005
Sarkozy – Merkel 2007 – 2012
Hollande – Merkel 2012 – 2017
Macron – Merkel 2017 – aujourd’hui
Pendant plus de 70 ans, de 1870 à 1945, la France et l'Allemagne connurent une période calamiteuse de conflits dévastateurs et dramatiques, s'affrontant à trois reprises en moins d'un siècle, en 1870, 1914 et 1939. A chaque fois, l'ampleur des conflits alla crescendo, jusqu'à atteindre les proportions mondiales que l'on sait.
Depuis 1945 jusqu'à aujourd'hui, c'est à dire plus de 70 ans également, les deux pays ont vécu une période de rapprochement et de paix jamais connue dans leur histoire. Les deux pays, qui se juraient ennemis héréditaires, ont entamé une réconciliation et un rapprochement qui ne s'est jamais démenti depuis, allant même aujourd'hui jusqu'à l'évocation d'un projet d'Union franco-allemande, ou germano-française.
Divergences politiques et stratégiques, 1945
Le chemin parcouru depuis 1945 a été long et constructif. Les deux pays sont partis de loin. Les traumatismes infligés par la guerre furent au début trop lourds pour permettre aux deux pays un rapprochement dénué de méfiance et de calculs d'équilibre de puissance, tels que l'Europe les pratiquait au siècle passé en 1900.
Afin d'éviter une nouvelle guerre et afin de mettre fin au revanchisme qui alimentait les haines de générations en générations, un rapprochement historique furent entrepris par les deux pays dès 1950. Le chancelier Konrad Adenauer accepta immédiatement le projet de constitution de la CECA (Communauté européenne du Charbon et de l'Acier) qui lui avait été adressé personnellement par le ministre français Robert Schuman. Partant de là, l'amitié franco-allemande fut scellée, et se développa de pair avec la construction européenne dont elle fut le moteur.
Pourtant, à cette époque, les deux pays étaient confrontés à des divergences stratégiques majeures. En effet, la France vivait encore dans la crainte ancestrale d'une Allemagne ayant recouvré les attributs d'une nation en pleine possession des ses moyens et de sa puissance, en particulier d'une Allemagne réarmée. Mais ce que la France ne voulait pas pour l'Allemagne, elle le désirait ardemment pour elle-même. Elle vivait elle même dans la fierté de retrouver tous les attributs d'une puissance mondiale et de rejoindre le camps des vainqueurs.
Face à la menace soviétique à l'est, L'Allemagne de l'ouest voulait le renforcement des troupes des trois puissances occupantes stationnées sur son territoire (États-Unis, Royaume-Uni, France), et désirait son réarmement pour participer aussi à sa propre défense, dans le cadre d'une armée européenne avec participation allemande.
De Gaulle prônait l'« indépendance nationale » en rupture avec le fédéralisme européen: il préconisait une «Europe des nations» impliquant la réconciliation franco-allemande, et qui allait «de l'Atlantique à l'Oural». Il réalisera la force de dissuasion nucléaire française, retira en 1966 la France du commandement militaire de l'OTAN, opposera en 1963, puis en 1967, un veto à l'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté européenne. De Gaulle concevait l'Europe comme une organisation internationale chargée de conserver son autonomie face aux deux superpuissances qu'étaient à cette époque, les États-Unis et l'Union soviétique.
L'Allemagne quant à elle, était favorables à l'octroi de compétences de type politiques à l'Europe communautaire, et surtout, favorable à l'OTAN américaine dont son existence, ainsi que sa reconnaissance en tant que nouvel Etat, dépendait entièrement. L'Allemagne se rangea sous la protection américaine et déclina toutes les propositions de coopération avec la France dans le domaine de la défense.
Néanmoins, la France et l'Allemagne étaient d'accord sur le plan économique et allaient devenir le puissant moteur de la construction européenne non politique, limitée à son champs économique.
Le traité de l'Elysée, 1963
En 1963, presque vingt ans après la capitulation de l'Allemagne nazie, le président Charles de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer signèrent le traité de l'Élysée, qui officialisa le rapprochement entre les anciens "ennemis héréditaires".
Ce traité voulait le rapprochement des peuples des deux pays. Il était crucial pour les deux signataires que ce ne soit pas seulement un traité entre États, mais que les citoyens se rapprochent les uns des autres. Les jeunesses allemande et française étaient particulièrement visées, l'accent étant mis sur l'apprentissage des langues ainsi que sur l'équivalence des diplômes. Ce fut la fondation de l'Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ, ou Deutsch-Französisches Jugendwerk (DFJW), et des lycées franco-allemands. Depuis, beaucoup de villes, d'écoles, de régions françaises et allemandes se sont jumelées.
Le premier couple: De Gaulle – Adenauer (1958 – 1963)
Le lien personnel entre les deux chefs d'État joua un rôle décisif dans la formation de l'amitié franco-allemande. Leurs bonnes relations fut à l'origine d'une coopération bilatérale qui continuera avec les présidents suivants, et qui aura des effets entrainant pour la construction européenne. Ce sera le fameux "moteur franco-allemand".
Depuis lors, tous les présidents français et allemands formèrent ainsi, de façon plus ou moins spontanée, des "couples" politiques, qui devaient se parler et s'entendre.
Pompidou – Brandt (1969 – 1974)
Dès son arrivée en au pouvoir en 1969 en RFA, Willy Brandt tente de mettre en place un dialogue avec l’URSS, dans le but de réduire les tensions existantes: il met en place l’Ostpolitik. Le français George Pompidou affichera sa solidarité vis-à-vis de Brandt et soutiendra officiellement sa politique. Pourtant, Pompidou craignait ce rapprochement vers l’Est, et le vivait comme une quasi « trahison » dans leur "couple".
Malgré tout, la coopération culturelle continua: trois lycées franco-allemands furent créés en 1972, ainsi qu’un baccalauréat spécifique. L’esprit du Traité de l’Elysée fut donc le fil rouge dans les relations franco-allemandes, et perdurera malgré les divergences d’opinions.
VGE – Schmidt (1974 – 1981)
Les années du couple « Valery Giscard d'Estaing (VGE) - Helmut Schmidt marquèrent une nouvelle ère dans les relations franco-allemandes. Les deux chefs d’Etat se connaissent bien et se faisaient confiance. Les deux avaient ce désir de faire de leur couple le moteur de la construction européenne.
Cette période fut en effet particulièrement féconde : institutionnalisation du Conseil européen, accord sur l’élection au suffrage universel et premières élections du Parlement européen (1979), mise en place du Système Monétaire Européen (1979).
Malheureusement, les deux hommes durent faire face à une conjoncture économique particulièrement défavorable. La fin des "Trente Glorieuses" et le premier choc pétrolier ne permirent pas au couple franco-allemand d’agir aussi bien qu’il l'aurait voulu pour lutter contre cette crise économique. Néanmoins, un processus de convergences à minima des politiques conjoncturelles entre les deux Etats fut mis en place.
Mitterrand – Kohl (1982 – 1995)
Cette période marque l’apogée des relations franco-allemandes. Pour François Mitterrand, le tournant pris par la Guerre Froide rendait nécessaire un rapprochement avec la RFA, et pour Helmut Kohl, l’unité européenne et les relations franco-allemandes relevaient d’une importance particulière.
Entre les deux hommes, les rencontres furent décuplées, les relations économiques et commerciales intensifiées, les décisions diplomatiques mutuellement soutenues.
Le 22 septembre 1984, un geste symbolique entre les deux hommes fit le tour du monde. Lors d’une commémoration des morts de la Première Guerre Mondiale, après le retentissement de l’hymne national allemand et au moment où commence la Marseillaise, Mitterrand saisit la main de Kohl. (Ce geste, qui n'était pas prévu par le protocole, constituait, pour le Président de la République Françaises, la réparation d’une injustice qui avait eu lieu quelques mois plus tôt, lors des commémorations du 40ème anniversaire du débarquement en Normandie, auxquelles l’Allemagne n’avait pas été conviée.)
En 1987, la déclaration de l'Acte unique ouvrait la voie au marché unique.
La chute du mur de Berlin, 1989
La chute du mur de Berlin en 1989 et la la réunification allemande changèrent radicalement la donne. L'Allemagne, en recouvrant son unité territoriale et toute sa souveraineté, put accéder à un nouveau statut politique au sein de l'Union européenne. Ses atouts de nouvelle grande puissance lui permirent de s'attribuer un rôle de leader au sein de l'UE, rôle qui était jusqu'alors assumé par la France.
Avec la fin du conflit Est-Ouest, la France perdait définitivement ses principaux atouts de grande puissance et un droit de regard sur l'Allemagne vaincue. Dans le nouveau cadre géopolitique lié à l'effondrement de l'URSS et à la démocratisation des pays de l'Est, sa force de frappe nucléaire ne pouvait plus jouer le rôle auquel elle pouvait prétendre du temps de la guerre froide.
L'Allemagne réunifiée, forte de ses 80 millions d'habitants, avait gagné en ressources économiques, même si celles-ci furent temporairement diminuées par les coûts de la réunification. A cette époque, la RFA arrivait en deuxième position dans le marché du commerce mondial, en troisième position dans les investissements à l'étranger et son PIB était le quatrième derrière celui des États-Unis, de la Chine et du Japon. Le mark est devenu la deuxième monnaie de réserve après le dollar.
Cette nouvelle donne géopolitique fit ressurgir une méfiance réciproque. Les vieux démons et les vieilles craintes n'étaient pas loin. A cet égard, l’attitude du président français François Mitterrand pendant le processus de la réunification de l’Allemagne sera source d'irritation pour les allemands. Mitterrand craignait en effet que Kohl ne se décida de se concentrer sur ses intérêts nationaux et non plus sur la construction européenne.
A partir de ce moment, les désaccords devinrent nombreux et que l'on fut en droit de se demander si la France et l'Allemagne étaient encore en mesure d'exercer leur rôle de moteur au sein de l'Union européenne.
Les divergences portèrent par exemple sur la reconnaissance de la Slovénie et de la Croatie (1992), sur l’élargissement de l’Union européenne et sur les essais nucléaires français.
À la différence d'une vision basée sur un partage du pouvoir entre les États membres et un transfert des compétences nationales à la Communauté, la France souhaitait faire de l'Europe un levier de sa politique internationale, mais aussi dans le domaine économique et monétaire. C'est ainsi que la future monnaie unique était envisagée, côté français, comme un instrument géopolitique permettant à l'Europe de former un contrepoids face aux États-Unis et à l'Asie, alors qu'elle apparaissait côté allemand davantage comme un moyen économique visant à garantir la stabilité en Europe. Ce qui est toujours le cas aujourd'hui...
Néanmoins, afin de de redonner une dynamique au processus d'intégration européenne et de remettre le moteur franco-allemand en marche, Paris et Bonn prirent une série d'initiatives bilatérales entre 1990 et 1991, visant à fonder une Union politique, parallèlement à la création d'une Union économique et monétaire. Le sommet de Maastricht en décembre 1991 entérina un nouveau traité de l'Union européenne qui fixait les étapes du calendrier de l'Union Economique et Monétaire, et réaffirmait l'objectif d'une Union politique.
L'idée d'une défense européenne était aussi relancée dans la signature du traité de Maastricht en 1992, par la mise en place d'une politique étrangère et de sécurité commune "PESC" en 1992.
Chirac – Schröder (1995 – 2005)
La relation entre les deux hommes mis du temps à se mettre en place. Effectivement, leurs avis divergeait sur de nombreux sujets, comme la Politique Agricole Commune, l'évolution institutionnelle de l’Europe. L’Allemagne réunifiée n’hésitait pas à mettre ses intérêts nationaux en avant, alors que Paris tentait de limiter le poids de son « partenaire » dans les instances européennes.
Côté allemand, on s'inquiétait, au nom de la fameuse " culture de stabilité " qui existait déjà, de savoir si la France ne serait pas tentée d'assouplir les critères de convergence, en particulier le critère sur les déficits publics, afin de faciliter l'entrée des pays méditerranéens dans l'UE, contrepoids utiles face à l'Allemagne, ce qui aurait pour effet d'affaiblir la confiance dans l'euro. D'autre part, l'Allemagne craignait aussi que la France ne remette en cause l'indépendance de la Banque centrale européenne en voulant instaurer un " gouvernement économique ".
Côté français, on regrettait que les Allemands ne soient pas prêts à mettre en œuvre l'article 103 du traité de l'Union européenne visant à une meilleure coordination des politiques économiques, et que ces derniers se soient fixés le seul critère budgétaire, négligeant ainsi le problème du chômage. Pendant des mois, on a ainsi pu assister à une renaissance des clichés qui ne fit qu'envenimer les relations bilatérales à un moment crucial du processus d'intégration qui aurait mérité sans doute un dialogue plus ouvert de la part des dirigeants politiques français et allemands.
Il existait bel et bien un problème de perception manifeste entre les deux pays, alimenté entre autres par une mécanique de concertation franco-allemande défaillante. Ainsi, par exemple, la réforme des armées en France (1996) et ses incidences sur la politique de défense et de sécurité en Europe ne furent, à aucun moment, l'objet de discussion au sein du Conseil franco-allemand de sécurité et de défense.
Néanmoins, on constata un consensus nouveau dans l'opinion publique et les partis politiques allemands, y compris chez les sociaux-démocrates et les Verts, sur la participation de la Bundeswehr à des missions de maintien de la paix.
En 2000, le traité de Lisbonne lancée mettait l'Union européenne sur les rails de «l'économie de la connaissance la plus compétitive» à l'horizon 2010.
Il faudra attendre la réélection de Schröder et la menace de guerre en Iraq (2003) pour que le couple s’accorde une véritable confiance mutuelle. Les deux chefs d’Etat parvinrent à redonner un second souffle à la relation franco-allemande en faisant converger les visions françaises et allemandes à propos de l’Europe politique et en matière de politique étrangère. En 2003, les deux s'opposèrent à une intervention américaine en Irak. Le couple franco-allemand redevient timidement le moteur de la construction européenne.
40e anniversaire du Traité de l'Elysée (2003)
À l'occasion des célébrations des quarante ans de la signature du traité de l'Elysée, en janvier 2003, de nouvelles formes de coordination bilatérale entre la France et l'Allemagne furent créées (par exemple le Conseil des ministres franco-allemands se réunissant à un rythme bi-annuel, remplaçant les sommets franco-allemands qui avaient été institués par le traité). Un programme commun de formation des cadres de la fonction publique fut mis en place (master européen de gouvernance et d'administration). La journée franco-allemande fut instaurée tous les ans le 22 janvier.
La déflagration du NON au référendum sur la Constitution Européenne (2005)
Le 29 mai 2005, 55% des français votèrent non au référendum sur le projet de traité de « Constitution Européenne ». Ce résultat traduisait un refus des français d’aller plus loin dans la construction européenne. Chirac et Schröder furent stoppés net dans leur élan, et leur couple perdit dès lors de sa légitimité auprès des autres partenaires européens. Ce fut un coup d'arrêt aussi violent que profond, dont la déflagration se fait sentir encore aujourd'hui, et qui pourrait, de façon ultime, se révéler fatal à la constructions d'une Europe politique.
En 2008, les Irlandais rejettent eux aussi le traité simplifié de Lisbonne.
Sarkozy – Merkel (2007 – 2012)
La crise financière de 2008 imposa ses urgences. Les doutes soulevés en 2005 furent mis de côté et les initiatives et négociations se multiplièrent entre Paris et Berlin. Les deux pays sont à l’origine de nombreux plans d’aide européenne, en particulier à la Grèce. Après des débuts difficiles, les deux chefs d’Etat apprirent à travailler ensemble et à s’apprécier: les relations franco-allemandes furent rarement aussi intenses et nombreuses qu’entre 2007 et 2012. Le couple était qualifié d’ «inséparable». Au moment des campagnes pour le second mandat de Sarkozy, des proches de Merkel n’hésitaient pas à dire que la défaite de son partenaire français serait une «catastrophe».
Hollande – Merkel (2012 – 2017)
Ce qui fut le cas... La défaite de Sarkozy constitua un échec personnel pour Angela Merkel. Cependant, elle n’eut d’autre choix que de s’entendre avec le nouveau président François Hollande.
50e anniversaire du Traité de l'Elysée (2013)
Pour le cinquantième anniversaire du traité, plusieurs rencontres entre les institutions françaises et allemandes eurent lieu. Un conseil des ministres binational présidé par François Hollande, et Angela Merkel, eut lieu au Bundestag le 22 janvier 2013, à la suite duquel une déclaration fixant un certain nombre de grands axes politiques de leur action commune fut signée, dite « déclaration de Berlin ».
Néanmoins la suppression inattendue des classe bilingues en France constitua une déception du coté allemand, d’autant plus qu’il s’agissait d’une violation du Traité de l’Elysée. D'autre part, l’Allemagne ne faisait plus vraiment confiance à la France à cause de l’absence de solidarité vis-à-vis de la crise migratoire. Le premier ministre français, Manuel Valls, n'hésita pas à critiquer la politique migratoire allemande à Munich même, dans le pays de la Chancelière, ce qui constitue une vexation supplémentaire. Les relations franco-allemandes furent mise à mal.
Macron – Merkel (2017 – aujourd’hui)
Nouvellement réélue, quoiqu’affaiblie sur le plan électoral, la chancelière allemande côtoie un troisième président français. Si les deux personnages semblent partager un grand nombre de vues, notamment à propos de l’économie et de l’avenir de l’Union européenne, il est encore trop tôt en 2018 pour tirer des conclusions sur leur relation, et sur la trace que celle-ci laissera dans l’histoire.
Epilogue
Depuis les dernières modifications institutionnelles, relativement modestes, obtenues au dernier sommet européen d'Amsterdam en 1997, et depuis le coup d'arrêt porté par le rejet brutal de la constitution européenne en 2005 par les français, Paris et Bonn n'ont plus jamais été en mesure de fixer clairement de nouvelles priorités, et n'ont plus jamais été en mesure de jouer le rôle de moteur au sein de l'Union européenne.
Dans une Europe élargie de 15 a 28 membres (ou bientôt 27 sans le Royaume-Uni) il est dorénavant plus difficile, voire impossible, de trouver des compromis. Parallèlement, l'exclusivité du couple franco-allemand fut remise en cause à plusieurs reprises, la France comme l'Allemagne ayant toutes deux tenté un rapprochement unilatéral auprès de la Grande-Bretagne.
La difficulté majeure tient toujours au fait que la France plaide souvent, selon la tradition gaulliste, pour une coopération intergouvernementale accrue et élargie à de nouveaux domaines, tandis que l'Allemagne souhaite poser les jalons d'une intégration irréversible et durable, conçue comme seule garantie pour la paix en Europe.
Sources: Wikipedia