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L'Europe entre deux guerres froides



Bien que le débat ait été vigoureusement lancé et entretenu par le président français E. Macron et sa ministre des armées F. Parly, l’autonomie stratégique européenne suscite de fortes réticences en Allemagne, de par la voix de son ministre de la Défense A. Kramp-Karrenbauer, qui n’y voit qu’une illusion. Cette dernière a récemment été rejointe par le ministre italien de la Défense qui lui aussi rejette l’idée d’une quelconque autonomie à l’Europe en matière de défense. Ces pays tiennent absolument à ce que les Etats-Unis, et eux seuls, restent les garants de la sécurité du continent Européen. A la limite, un renforcement des capacités des forces européennes est envisageable, sans velléité de supplanter les USA dans ce domaine.


Rester inféodé aux Etats-Unis d’Amériques a un coût diplomatique, politique et économique considérable. L’Union Européenne va devoir s’aligner sur la politique étrangère et commerciale des USA dans leur lutte contre la montée en puissance de la Chine. Cela passe bien sur par l’achat de matériel militaire américain, mais cela touchera aussi le sujet sensible de la taxation des GAFA en Europe, ou de l’implantation de la 5G sans technologie chinoise. L’OTAN, et les pays Européens qui s’abritent sous son parapluie, passent ainsi d’une guerre froide contre l’URSS à la nouvelle confrontations qui monte en puissance contre l’Empire du milieu.

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