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La protection de l'environnement, ça protège


La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était à Paris ce mardi 23 juin pour remettre le montant du plan de relance français à Emmanuel Macron. Fixé à 40 milliards d'euros d'aides européennes, il a été en partie financé par des emprunts sur les marchés financiers, avec des taux d’intérêts très bas.


Les dépenses de ce fond devront satisfaire aux exigences du « Pacte Vert » de l’Union, qui vise à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Ainsi, 37% des fonds devront être affectés à la transition écologique. Aux frontières de l’Union, la taxe carbone, qui est un mécanisme d’ajustement visant les produits importés fabriqués avec des normes environnementales au rabais ou inexistantes, fera ses débuts en 2023, avec une pleine application en 2026.


Il est clair que les normes environnementales et les taxes du Pacte Vert protègent les industries européennes des importations de territoires et de pays - où les Européens ont massivement délocalisé soit dit en passant - qui ne les respectent pas, ou peu, à moindres coûts. Or depuis l’avènement de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), qui prone l’abaissement des droits de douane et le libre échange, il est en effet difficile de se protéger par des mesures tarifaires. Depuis la crise de 2008, les normes environnementalistes, de nature protectionniste, ont flambé en Europe et dans les pays émergents. Il apparait évident que l’écologie est un moyen de protéger son marché des importations, chinoises en particulier) sans utiliser des mesures tarifaires proscrites. Les Etats-Unis reviennent eux aussi dans les accords de Paris.


Si cette tendance est indéniable, « Les arrières pensées n’empêchent pas les bonnes intentions » rappellent Y. Bertoncini (*). L’objectif prioritaire est bien d’oeuvrer pour le bien commun. Les normes visent les pays qui ne contribuent pas ou peu à la réduction du CO2 et des gaz à effet de serre. Si les mesures permettent de protéger ses marchés, l’objectif prioritaire reste la protection de notre environnement.


(*) Président du Mouvement Européen France, sur ARTE le 23 juin 2021 pendant l’émission « Faut-il instaurer un impôt européen ? »


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