Aux Pays-Bas, on attribue aussi aux consultations l’effet bénéfique de résoudre les problèmes avant qu’ils ne s’enveniment et n’éclatent en conflits sociaux, comme il est souvent le cas en France. Force est de reconnaître que les grèves et les confrontations dures ne sont pas habituelles aux Pays-Bas, bien qu’elles aient tendance à survenir un peu plus ces dernières années.
Ce qui est propre à la mentalité néerlandaise est non seulement le fait de prendre en compte les revendications, de sorte que les plaignants obtiennent, en partie, gain de cause, mais aussi, et surtout, qu’ils acceptent le compromis et ses conséquences: Les consultations et négociations vont de pair avec un esprit de compromis partagé par toutes les parties en discussion, ce qui implique l’acceptation d’une solution en demi-teinte, qui n’est jamais la meilleure, souvent la moins pire.
Pragmatiques de nature, les Néerlandais ne croient pas aux avis trop tranchés. Dans leur monde réel et peu politisé, loin de tout dogmatisme ou idéologie, il n’y a pas de oui définitif ni de non définitif.
Ceci ne peut advenir que dans une société qui responsabilise les individus depuis leur enfance, et qui responsabilise aussi, et surtout, les partis politiques en les incluant dans des coalitions gouvernementales auxquelles il incombe de rendre les choses possibles et gouvernables.
Toute partie en négociation, tout parti politique en coalition, porte la responsabilité à faire avancer les choses et doit trouver un accord pour débloquer la situation. Cela prendra le temps qu’il faudra, mais au bout du compte, il faudra trouver une solution pour que la société puisse fonctionner à nouveau.
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